Parcours de transhumance (projet BeeTRIP 2016 – 2019) - Présentation

 

Le projet BeeTRIP (Transhumance Ressources Intoxications Performance) initié par l’ADARA avec le soutien scientifique de l’ITSAP et l’INRA vise à développer une nouvelle forme d’observatoire des ruches. Dans ce cadre, les ruchers ne sont pas fixes mais transhument sur différentes miellées pour se rapprocher d’une conduite courante des ruches d’une exploitation apicole professionnelle. Depuis 2017, l’ADA AURA a pris le relais de l’ADARA.

Objet et résumé du projet

En Auvergne-Rhône-Alpes, la production des miels d’acacia et de châtaignier, miels qui représentent à eux seuls près de la moitié de la production régionale issue de plantes non cultivées (source enquête Récolte et Marché Chambre régionale d’agriculture Auvergne-Rhône-Alpes – CROF apicole 2011-2016), a fortement chuté au cours de ces dernières années et menace la pérennité des exploitations apicoles.

Dispositif expérimental :

 

Ce projet a pour objectif de caractériser et d’évaluer les conséquences sur les ruches de production de trois parcours de transhumance très utilisés par les apiculteur·rices professionnel·les de la région : pissenlit-acacia-châtaignier, colza-acacia-châtaignier et fruitiers-acacia-châtaignier.

Pour cela, les paramètres pédoclimatiques, la disponibilité des ressources et la pression chimique des différents environnements dans lesquels vont évoluer les colonies ainsi que leurs effets sur leur développement (état sanitaire, structure de la population) et sur la production de miel seront mesurés.

Les objectifs de ce projet sont multiples :

Il vise en premier lieu les apiculteurs et apicultrices professionnel·les régionaux mais peut également toucher un public plus large d’apiculteur·rices, notamment les professionnel·les des régions voisines concernés par cette même problématique et ayant des parcours de transhumance semblables à ceux utilisés en Auvergne-Rhône-Alpes.

Grace à l’acquisition de références sur l’exposition des abeilles aux résidus de pesticides, ce projet permettra également de sensibiliser les agriculteur·rices sur le rôle de l’abeille dans l’agriculture, sur les effets que peuvent provoquer leurs pratiques sur le maintien des colonies et indirectement sur le potentiel pollinisateur dont ils dépendent. Cela pourra aussi les inciter à changer leurs pratiques.

Ce projet est également à destination de la sphère scientifique dans la mesure où il contribue à améliorer les connaissances sur la dynamique des colonies et sur les facteurs de stress qui l’influence via la publication des résultats expérimentaux.

D’autre part, le projet BeeTRIP permettra aux technicien·nes de l’ADA AURA de perfectionner leur savoir-faire technique (zootechnie, méthodes de prélèvements, d’évaluation des colonies, de pesée) et leurs connaissances de la biologie de l’abeille (pathologie, toxicologie, alimentation). Ces savoirs seront valorisés et diffusés auprès des apiculteur·rices, agriculteur·rices et technicien·nes agricoles de la région Rhône-Alpes.

L’ITSAP met à contribution ses compétences en biologie et en éco-toxicologie de l’abeille et apporte son expertise technique pour la mise en place du dispositif expérimental. L’ITSAP se fera également le relais des actions conduites dans le projet BeeTRIP en favorisant la diffusion des connaissances acquises. Enfin, les résultats des analyses chimiques seront intégrés dans la base de données de l’Observatoire des résidus de pesticides pilotée par l’ITSAP-Institut de l’abeille. Par ailleurs, ce partenariat sera en lien avec le Groupe Opérationnel de l’Observatoire des résidus porté par l’ITSAP, dans la mesure où l’ensemble des données du projet BeeTRIP seront consolidées dans cet observatoire national.

L’INRA grâce à ses compétences en épidémiologie, en statistiques et en modélisation analysera l’ensemble des données récoltées au cours du projet. Son expertise sera ainsi très utile dans la conception de modèles statistiques pour identifier les facteurs influençant les performances des colonies sur les miellées d’acacia et de châtaignier, et notamment évaluer la part de variabilité des performances associée aux parcours de transhumance. L’INRA permettra d’obtenir des résultats statistiquement solides pouvant être publiés dans des revues scientifiques.

 

 

 

 

La mise en place du dispositif expérimental en vidéo

Episode 1 : Mise en place du protocole sur la miellée de printemps 2017

Episode 2 : Mise en place du protocole sur la miellée d’acacia 2017

Votre contact pour en savoir plus :
Marion Guinemer : marion.guinemer@ada-aura.org – 06 24 00 46 59

Partenaires du projet

projet soutenu par

Europe s'engage en région Auvergne-Rhône-Alpes